Paris et Rome, l'entente retrouvée. A l'issue d'une entrevue mardi à Rome entre Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi, la France et l'Italie se sont déclarées favorables à "des modifications" au traité de Schengen "dans les circonstances exceptionnelles" actuelles, alors que les deux pays sont confrontrés à une vague d'immigration importante, notamment en provenance de Tunisie mais aussi de Libye. Principale modification demandée à Bruxelles: le rétablissement temporaire du "contrôle aux frontières intérieures" des Etats-membres.
Dans une lettre adressée mardi à la Commission européenne et au Conseil européen, le chef du gouvernement italien et Nicolas Sarkozy demandent par ailleurs "une plus grande collaboration" des autres pays européens avec les pays de la rive sud de l'UE. Ces pays "ne peuvent être laissés seuls", disent-ils.
L'Italie souligne que les pays riverains de la Méditerranée sont confrontés au défi de l'immigration d'Afrique du Nord, en raison de la guerre en Libye et de l'instabilité en Egypte et en Tunisie.